Mercredi 1er février

Bonjour,

Comme je vous l’avais indiqué en fin de semaine dernière, après quelques jours de réflexion, j’ai présenté ce matin mes propositions aux organisations de chauffeurs et aux plateformes.

Le point principal de ma présentation est que les difficultés économiques des chauffeurs résultent pour l’essentiel de décisions prises unilatéralement par Uber. C’est donc à Uber d’en corriger les conséquences.

A défaut, il appartiendra au législateur d’instituer une rémunération minimale due par les plateforme aux chauffeurs.

Uber a présenté ce matin une nouvelle proposition. Elle se substitue au fonds de 2 M€ qu’elle avait créé en décembre et qui avait rencontré une franche hostilité des chauffeurs qui ne l’ont pas trouvé adapté à l’ampleur des difficultés de revenu des chauffeurs. 

Cette proposition conserve le principe d’un traitement individualisé des chauffeurs en difficulté mais comporte plusieurs innovations :

– le traitement serait large et, de ce fait, les financements mis en place par Uber non plafonnés. Uber indique que seront mis en oeuvre tous les financements nécessaires pour redresser la situation de tous les chauffeurs en difficulté. Uber admet donc pour la première fois que les difficultés d’équilibre financier peuvent concerner un nombre significatif de chauffeurs.

– Uber renonce à sa pratique habituelle de la décision unilatérale en ce sens qu’elle propose de placer le dispositif sous le contrôle d’une commission composée de chauffeurs.

– enfin Uber propose d’aller vite compte tenu de la situation des chauffeurs concernés et de réaliser l’opération entre maintenant et juillet prochain.

Je mesure bien que cette proposition ne répond pas à la demande des chauffeurs d’une mesure générale de réduction de la commission pour tous les chauffeurs.

Mais comme elle comporte plusieurs éléments nouveaux, j’ai considéré nécessaire et utile d’approfondir cette proposition avec les organisations de chauffeurs avant de me prononcer. Ce sera fait demain et vendredi. 

La médiation va donc se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine.

Je vous donne rendez-vous vendredi soir pour  partager avec vous le résultat de nos travaux. 

7 réflexions sur “Mercredi 1er février

  1. Monsieur le Médiateur,

    Merci de la rapidité de votre réflexion.

    Je vous cite :
    Le point principal de ma présentation est que les difficultés économiques des chauffeurs résultent pour l’essentiel de décisions prises unilatéralement par Uber. C’est donc à Uber d’en corriger les conséquences.
    A défaut, il appartiendra au législateur d’instituer une rémunération minimale due par les plateforme aux chauffeurs.
    La stratégie de Uber, c’est le volume, pour assurer sa rentabilité.
    Le chauffeur est la variable d’ajustement.

    En effet, si vous reprenez la formule de mon précédent billet, calculant le «rendement» d’un chauffeur, la variable « τ » exprime le temps pendant lequel le chauffeur est actif.

    Du point de vue d’Uber, ce taux doit être le plus haut possible et tendre vers 100%. Traduire : le client a sa voiture dès qu’il appuie sur le bouton magique.

    Pour ce faire, Uber réduit au maximum le maillage en augmentant les recrutements.

    Mais dans le même temps, la variable « τ » du point de vue du chauffeur tend vers zéro car la probabilité pour qu’il se voit proposer une course diminue puisque le nombre de « candidats » augmente.

    C’est par la compensation par Uber et par les autres plateformes (qui profitent de ce surnombre), de ce temps d’inactivité, que doivent passer les mesures de redressement économique.

    Par exemple, rémunérer les temps d’inactivité comme cela était fait par Uber au début.
    Et c’est facile car Uber communique cette information sur le « T » aux chauffeurs chaque semaine.

    Bon courage,
    Patrick

    J’aime

  2. bonsoir Mr le médiateur,

    de mon point de vue le point concernant la non-requalification en salarié est INADMISSIBLE en effet celui-ci est un moyen pr rompre le lien de subordination qui pèse sur nos épaules a travers les prix et la commission le point d’achoppement principal voir unique a supprimé

    tant que rémunération et commission ne sont pas mis sur la table des négociations votre médiation ne mènera nul part

    cordialement

    J’aime

  3. La loi Thevenoux expose un cadre stricte de conditions a l’excercice de l’activité VTC
    Elle sous entend une autonomie complete pour l’elaboration du modele economique, puis qu’elle impose des conditions de moyens exigeants.
    Par consequent c’est au Legislateur de creer les conditions encadrant l’activité et non pas les societes vautourds qui profitent du cadre imposé par la loi Thevenoux aux détriments des VTC sui sont spoliés
    Votre mission est semé d’embuches , mais tres franchement votre synthese confirme la mise en place de berlines de luxe avec des chauffeurs gagnant a la sueur du quotidien un revenu au seuil de pauvreté
    Tout mon respect Monsieur Le Mediateur

    J’aime

  4. Cher monsieur ,

    Vous avez été nommé médiateur, après analyse des éléments vous devez y apporter du bon sens!

    En aucun cas la solution de uber ne va permettre que le chauffeur vive dignement à la hauteur de son travail journalier.

    -Éditeur Hachette a refuser de baissé ses prix pour intégrer Amazon

    L agriculteur a des charges fixe et variable qui ne peut vendre à un prix de revient inférieur sinon c’est la faillite .

    Le chauffeur a des charges fixe et
    Variable qui augmentent d une année a l autre (Assurance, entretien, comptable, essence, lavage, salaire , RSI)- un prix de revient est établi qui ne peut aller en dessous sinon c’est la faillite . Les plateformes ne tiennent pas comptes de ces paramètres indispensable pour Le chauffeur chef d’entreprise.

    Cher Monsieur, à la mission qui vous a été confié.
    Je vous demande par bon sens et pour le bonne équilibre de la vie des chauffeurs de reguler , d établir des prix de vente minimum que les plateformes doivent se conformés.

    Le chauffeur ne travail pas pour la gloire comme tous métiers, il faut qu’ il puisse en vivre ce n’est pas le cas aujourd’hui .

    Cordialement

    Chef d entreprise

    J’aime

  5. Monsieur,

    Il me semble que l’on s’égare une fois encore sur le but de la mediation.

    Rien n’est fait pour augmenter le revenu des chauffeurs,pourquoi pas instaurer une comission maximum.

    Avec un taux a 15% les chauffeurs pourraient vivre dignement et si le revenu allant aux plateformes ne leur semble pas suffisant elles n’auront qu’a augmenter leurs tarifs au lieu de faire supporter ces prix bas aux chauffeurs qui paient toutes les taxes et frais courant et se voient ensuite ponctionnes d’un quart de le revenu.

    Les prix se reguleront tout seuls de cette maniere.

    J’aime

Laisser un commentaire