Mercredi 11 janvier : Réunion avec les représentants de chauffeurs VTC

Bonjour à tous,

Ce matin s’est tenue la réunion avec les organisations chargées de représenter les chauffeurs VTC. Sujet: leur vision de l’activité VTC d’ici 2020.

Cette réunion se faisait sur le même thème que celle conduite hier avec les plateformes dont le compte rendu à été publié sur ce blog hier soir (Je vois deux commentaires très intéressants auxquels je vais prochainement répondre.)

Cinq organisations étaient représentées ce matin : ACTIF VTC, UNSA VTC, AMT, CAPA VTC et CFDT VTC 

Avant de rentrer dans le sujet du jour, il fallait tomber d’accord sur les critères de représentativité de telle ou telle organisation de VTC. 

Ce billet est centré sur ce premier point, très important pour permettre la suite du dialogue. 

( Je publierai un second billet tout à l’heure pour rendre compte de la partie de la réunion consacrée à l’avenir. )

Vous le savez, certaines plateformes contestent le caractère représentatif de certaines organisations de VTC. 

Cette question de la représentativité est délicate: nous sommes dans un secteur d’activité jeune, donc sans traditions établies, composé pour l’essentiel de travailleurs indépendants, donc naturellement peu organisés. Faute de temps et de moyens, le regroupement des chauffeurs s’effectue le plus souvent par les réseaux sociaux. Tout cela oblige à repenser les critères traditionnels. 

Le tour de table fait avec les organisations présentes a permis de dégager cinq critères de représentativité qui emportent l’adhésion de tous. Pour être représentative, une organisation doit en remplir plusieurs, mais pas nécessairement toutes :

Ces cinq critères sont:

1) L’ancienneté d’existence et d’action 

2) Le nombre d’adhérents, de participants aux activité de l’association, de sympathisants. Plusieurs moyens peuvent permettre de l’apprécier: bien sûr les détenteurs de la carte d’adhésion, mais aussi le trafic sur le site internet, le lectorat de la newsletter ….

3) La capacité à négocier avec les autres parties prenantes, en pratique les plateformes et les pouvoirs publics. Il s’agit là de disposer de responsables maîtrisant bien les sujets en discussion, et donc connaissant bien le secteur d’activité. Et ainsi à même de se rendre disponible pour dialoguer et négocier.

4) L’activité de l’association: tenue de réunions, tenue d’un site, activité d’appui et de conseils auprès des chauffeurs qui les sollicitent, et évidemment actions militantes, bien sûr dans le cadre des lois en vigueur.

5) L’affiliation éventuelle à une organisation syndicale nationale représentative.

Ces critères ont été approuvés en séance par chacune des cinq organisations présentes autour de la table. 

Un mot a été dit de la violence. Aucune organisation ne l’a défendue ce matin comme un mode d’action acceptable.

Qu’est-ce que j’en retire pour poursuivre la médiation?

Après avoir écouté chacun et consulté les sites, j’ai décidé à ce stade de poursuivre le travail avec les cinq organisations représentées. 

J’ajoute qu’un décret sur le sujet est en cours d’établissement: il réglera la question. 

2 réflexions sur “Mercredi 11 janvier : Réunion avec les représentants de chauffeurs VTC

  1. Mr le médiateur
    UN AUTRE SUJET PRIORITAIRE.
    Nous venons d’apprendre une fois de plus, hélas, que l’un de nos collègue Serait mort d’épuisement à 32 ans.
    Ce n’est pas un fait divers. Et cela mérite de se pencher sérieusement sur la question des dangers sur la Sécurité et La Santé publiques causé par le modèle des plateformes de type UBER. La question est grave. Il faut des enquêtes en urgences pour en déterminer l’ampleur.

    C’est un enjeu qui dépasse la simple querelle sur les tarifs. Comment permettre au pouvoir publique de contrôler les dérives dans les dépassements d’heures de conduite?
    Déjà Les assurances font etat d’un nombre anormalement élevé d’accidend impliquant les VTC. Et De nombreux récits parlent de maladies graves et de décès (Le dernier hier) dus à l’épuisement.

    Les plateformes connaissent parfaitement et en temps réel les heures de connexion et de conduite de chaque chauffeur. Elles refusent de fournir les informations ou d’instaurer des règles et des limites. Ils permettent 24h/j de connexion et autant d’heures de conduite.
    Ils prétendent qu’ils n’ont pas le contrôle vu que le chauffeur travaille avec plusieurs applications.
    Justement Là le modèle des applis est mis en cause dans cette question de sécurité et de santé publiques. L’état peut intervenir pour corriger beaucoup plus que pour les questions économique et sociales.
    Bien cordialement
    Marc H.
    Collectif Union des VTC

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